Quel que soit notre situation professionnelle ou personnelle, nous avons parfois besoin de projet, d’évolution, de changement, de renouveau. Cela est vrai quand on entame un bilan de compétences, dans sa carrière mais aussi dans sa vie personnelle. On nous parle alors de sortir de notre zone de confort. Oui très bien…mais….c’est à dire ??
Alors, la zone de confort qu’est-ce que c’est au juste, faut-il en sortir…ou pas ?
Qu’est ce qui me retient d’amorcer les changements qui me nourriraient davantage ? Pourquoi je n’arrive pas à me lancer ? Quelle est donc ce pouvoir d’attraction du statu quo ?
Et si l’on est décidé, comment s’y prendre pour en sortir ?
Brève description
Tel un nid douillet, notre contexte actuel est rassurant parce que connu. C’est un état dans lequel nous sommes à l’aise, nous savons gérer notre environnement, nous connaissons les réponses aux problématiques ainsi que les personnes qui nous entourent.
C’est notre zone de confort. Nous y avons pris des habitudes, nous avons confirmé nos croyances, nous sommes confiants dans nos acquis et nos connaissances.
C’est un endroit protecteur, c’est le lieu du connu et dans lequel donc nous nous
sentons en sécurité. Nous savons comment fonctionner, nous avons des rituelles, nous avons les compétences et l’expérience, un peu de routine, un peu d’automatisme, bref toutes nos habitudes. Elle fait parfois rêver, c’est une zone qui offre la stabilité dont nous avons besoin et qui fait du bien. Et ce n’est pas rien !
Si tout est bien dans cette zone et que l’on s’y sent particulièrement bien, nul besoin d’en sortir ! Qui voudrait quitter un cocon douillet dans lequel tout est très bien ? Et si, à quelques entournures, certains aspects nous paraissent moins alignés, chacun a le pouvoir de se rééquilibrer par petites touches.
Le problème, c’est que la sensation d’insatisfaction même si elle n’est pas complète nécessite de prendre du recul et d’identifier ce qui ne convient pas. Et bien souvent, cela reste encore un peu diffus !
Nid douillet ou nid d'épines?
Pour d’autres, la perception du nid douillet peut se transformer en nid épineux, un nid à fuir, un nid à réinventer.
Le bilan de compétences aborde l’alignement personnel et professionnel quel que soit le niveau d’insatisfaction, et permet à chacun de tendre vers un meilleur équilibre, avec le soutien d’un professionnel (en l’occurrence, d’une professionnelle !!)
Mais pourquoi je ne me contente pas de ce que j’ai ?
Il arrive parfois que le nid douillet se transforme donc en cage dorée et malgré les apports que procure notre zone de confort, il n’en reste pas moins que nous pouvons à un moment de notre vie la percevoir comme une prison. L’ennui s’immisce dans notre quotidien, une sorte de lassitude commence à s’inviter en nous, un truc que l’on ose à peine nommer, comme une morosité, parfois un ras le bol, parfois un manque de pouvoir d’agir. Le nommer serait même parfois une injure puisque certains vous diront « mais tu as tout pour être heureux(se), que veux tu de plus ? ».
Parfois encore, c’est notre environnement qui change, ou des petites gouttes qui commencent à la longue à faire déborder le vase. Dans ces cas, le sens que l’on donne à ce que l’on fait est questionnant, peut-être mis à mal, nous ne nous sentons plus en cohérence avec nos aspirations, nos valeurs, nos besoins.
C’est ici que notre perception personnelle et relative joue un rôle fondamental.
Point de culpabilité tu n’auras !!!
De quoi puis-je avoir besoin ?
Les besoins sont propres à chacun, les identifier nous permet souvent d’avancer. Si nous avons très faim, nous avons besoin de nous alimenter, dès lors que nous nous sommes remplis la panse, le besoin est comblé, nous sommes repus, sereins, détendus, tranquilles, et le besoin disparait. Chacun peut tenter de définir ses besoins car ils sont multiples et très personnalisés. Ce peut être la quête d’un nouvel épanouissement, l’envie d’alignement, sortir de son quotidien, redécouvrir, apprendre à nouveau, modifier ses relations, toutes ces raisons sont autant de bons motifs pour nous inciter à sortir de notre zone de confort. Il peut être rassurant d’y rester, mais si ton désir est plus fort et que tu veux t’ouvrir à de nouvelles opportunités, il te faudra ouvrir de nouvelles portes.
Mettre en relation nos besoins, nos valeurs, notre personnalité permet d’y voir plus clair (et ce sont au passage, les premières étapes du bilan de compétences).
Je sens que c’est le moment d’un petit exemple !
Si j’ai choisi les valeurs « humanité » et « liberté » c’est donc que ces termes sont porteurs de sens pour moi. Or si dans mon travail par exemple je dois considérer les personnes avec lesquelles je travaille, comme des numéros, et que je n’ai aucun pouvoir d’agir, il va y avoir un moment ou un autre un hiatus. Mon besoin pourrait être de m’aligner à mes valeurs : retrouver une liberté d’action, avoir une humanité dans les relations.
Si j’ai choisi la famille comme première valeur, et que mon travail ne me permet pas de voir mes enfants le soir, il peut y avoir un problème plus ou moins identifié (c’est un peu le rôle de la culpabilité), j’aurai sans doute besoin de travailler sur la conciliation entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle.
Et si personnellement je suis très autonome et que l’on me dit comment je dois élever mes enfants, je peux avoir tendance à devenir agressif(ve), mon besoin pourrait ressembler à celui de poser sereinement mes limites.
Pas si simple n’est-il pas ?
Et le pire c’est qu’il n’existe pas de recettes toute faites, ce serait trop facile !!!
Nos peurs, nos croyances limitantes, les meilleurs freins vers nos projets !
On le sait, satisfaire ses besoins et sortir de sa zone de confort n’est pas simple.
Nous pouvons toutefois tenter d’identifier nos peurs liées à l’incertitude, à l’inconnue. Il faut savoir que si notre cerveau ne trouve aucun souvenir d’expériences passées similaires, alors, il considère la nouveauté comme une menace, il freine des quatre fers en nous envoyant des messages négatifs, des messages qui inhibent nos comportements. Et c’est là que nos peurs apparaissent. Certes, cela peut nous conduire à préférer rester dans une situation inconfortable plutôt que d’en sortir, mais attention, le cerveau est bien fait, et le côté positif c’est que c’est aussi une manière de nous faire agir avec prudence, c’est bien ici l’utilité de nos émotions. Ne jetons donc pas le bébé avec l’eau du bain !
Mais que se passe-t-il en dehors de cette satanée zone de confort ?
Si elles sont protectrices, nos peurs sont aussi souvent des croyances limitantes. Oui, je parle bien de croyances, car en fait l’inconnu étant, de fait, inconnu (si c’est pas une tautologie ça !!!) nous élaborons des convictions, des croyances dictées par notre cerveau qui malgré ses recherches n’a pas trouvé d’expériences similaires et qui panique. Mais que nous manque-t-il alors ?
Pour réduire les zones d’incertitudes : s’informer, s’ouvrir
Le petit schéma ci-dessous vous expliquera mieux que de longs discours, le processus, le cheminement pour sortir de sa zone de confort.
En sortir fait peur et c’est NORMAL ! Dans ce passage par la peur, pour tenter de la réduire, on peut, par petite touche, par petits pas, découvrir l’inconnu, le côtoyer davantage pour qu’il ne soit plus le grand méchant loup que l’on imagine. Peut-être que cela nous permettra de tenter, d’oser la nouveauté pour trouver à terme sa zone de grandeur. En développant son audace, chacun à son niveau, et tout en respectant notre être (ça c’est le rôle du coach !), nous pouvons amorcer le changement dont nous avons besoin.
Le passage à l’action pour réduire ses peurs
Mon expérience dans l’accompagnement à l’évolution professionnelle me prouve tous les jours que le manque d’information alimente la peur, et que le passage à l’action participe à réduire les peurs, et à motiver.
J’entends par passage à l’action : prendre des informations concrètes qui vont nous permettre de réduire le sentiment d’inconnu, c’est apprendre à connaître, pour pouvoir identifier clairement les risques, les menaces. Agir même à tout petit niveau, c’est déjà dépasser ses peurs.
Ainsi, développer la connaissance de soi, de son projet, de ses capacités, de ses compétences et attentes, vont permettre de délimiter sereinement le champ de nos possibles, en prenant en compte de nombreuses informations qui vont permettre la réduction de nos peurs.
Réduire ses peurs, c’est à la fois lâcher prise, et dompter son cerveau avant que celui-ci ne vous dompte (non mais qui c’est qui commande ?) Dans cette phase de peurs, le retour en arrière est tentant, puisqu’il nous ferait revenir dans la zone de confort, les allers retours sont possibles s’ils sont réconfortants et si l’on n’y reste pas par dépit. Chaque avancée compte.
Se questionner
Sur notre zone de confort :
Comment je définirais ma zone de confort ?
Est-ce un nid douillet ou plutôt une cage dorée ?
Sur nos valeurs :
Quelles sont mes priorités dans la vie ?
Que faudrait-il changer pour atteindre ces priorités ?
Sur notre zone de peurs :
De quoi ai-je peur concrètement ?
Quelles informations permettraient de réduire mes peurs ?
Sur nos rêves :
Imaginons tous les possibles, et encore d’autres…
Voyons large, rêvons, il sera toujours temps de réduire nos possibles.
Sur le moment :
Quelle est mon énergie actuelle pour impulser le changement ?
Est-ce le bon moment pour moi ?
Sur les objectifs :
Quel serait mon premier objectif ? et le second, et après ?
Pour obtenir quoi ?
Si la zone de confort est rassurante, elle peut aussi être enfermante. Définir précisément nos peurs, s’informer, oser, avancer par petites touches, passer à l’action constituent un cheminement qui facilite l’accès à la zone de grandeur, un Eldorado personnel.
Le bilan de compétences que je propose vous accompagne avec respect, professionnalisme, écoute et bienveillance, humour parfois (ça ne coute pas plus cher !) dans ces méandres qui conduisent à l’épanouissement professionnel et personnel, parce « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ».
N’hésitez pas à partager vos expériences !
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